« En France, sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes souffrent gravement du froid l’hiver et souvent du chaud l’été. Ils ont un toit... mais sont mal logés. Une précarité que l’on ne voit pas... derrière ces portes fermées, ces façades anonymes... Les appartements, les maisons sont de vraies passoires où il y fait aussi froid dedans que dehors. » |
Emmanuelle Béart, ambassadrice de Stop Exclusion Énergétique
L’ambition STOP Exclusion Énergétique est de transformer la vie des plus précaires sur le plan habitat et énergie. Face à la réalité des oubliés de la transition énergétique, elle œuvre à inscrire dans les politiques publiques et territoriales les solutions concrètes de transition énergétique pour les plus pauvres, du petit pas aux grandes échelles. Sa raison d’être est de combattre cette précarité énergétique dans laquelle vivent 12 millions de français dont 1 million en exclusion énergétique.
Mobiliser et rassembler les acteurs et décideurs pour réfléchir et travailler ensemble
Trouver des solutions, transversales ou locales, techniques ou financières…
Outiller les acteurs et intervenants sur le terrain
Sensibiliser et former y compris massivement
Structurer des méthodologies entre acteurs qui ont peu l’habitude de collaborer
L’association s’appuie sur les objectifs de développement durable de 2030, dont plusieurs concernent sa raison d’être : ODD 1, 7, 10, 12 et 17 en tant que coalition multi-acteurs. La conviction des membres, fondateurs comme nouveaux, est que les alliances multi-acteurs sont nécessaires, et que chaque progrès apporte des bénéfices tant sociaux, qu’environnementaux et sanitaires, créant dignité, bien-être, qualité de vie, valeur et emploi.
La démarche est inclusive et toujours collective pour un traitement opérationnel global et systémique du problème.
Lutter contre la précarité énergétique de ceux qui souffrent le plus de l’habitat indigne, de ceux qui sont en danger sanitaire, et qui leur fait vivre la honte de ne pouvoir apporter à leurs proches des conditions de vie digne est une urgence. C’est aussi une nécessité pour le climat et cela crée de l’emploi local. Jamais il n’y a eu autant d’aides de l’État, des villes, des départements, des régions, des fondations et acteurs de la solidarités, d’entreprises… Mais nous manquons de compétences humaines, de shivas aux multiples bras : ingénierie financière, accompagnement social, sélection des artisans, pilotage des travaux, conseils sur les comportements.
Alors que le confinement était, pour la plupart d’entre nous, synonyme de protection, il n’est pour beaucoup d’autres qu’une source de mal-être, d’insécurité et de dégradation de la santé. La pandémie de la COVID-19 creuse les inégalités face à la santé et exacerbe les multiples vulnérabilités de ceux qui sont en situation de précarité globale. Alors que les initiatives sociales et solidaires fleurissent aujourd’hui, dans la veine des actions déployées par le gouvernement comme à tous les niveaux de territoires autour des élus locaux, nous appelons à ce que les précaires énergétiques fassent l’objet à leur tour d’une attention particulière. Rénovation de l’habitat, économies d’énergie, réduction des émissions carbone, amélioration de la qualité de l’air intérieur sont autant d’opportunités sociales, économiques, sanitaires et environnementales que nous devons saisir.
Les familles passent plus de temps à domicile. La présence permanente de toute la famille dans le foyer augmente naturellement la consommation énergétique d’autant que les usages évoluent (chauffage en permanence, utilisation des équipements électroménagers, accroissement des usages du numérique) et dégradent les conditions sanitaires (principalement la qualité de l’air intérieur). Le nombre de Français en précarité va s’accroître malgré certaines mesures exceptionnelles décidées. De nouveaux exclus s’ajouteront aux plus de 7 millions de Français déjà concernés. Anticiper l’explosion des coûts liés à la précarité passe par une mobilisation à même de synchroniser les dispositifs existants et de mettre en synergie les priorités politiques.
Réunis dans l’association STOP Exclusion énergétique les organisations de la solidarité, des territoires, de l’écologie, de l’économie et de la recherche, engagées dans la lutte contre la précarité énergétique œuvrent à l’élaboration de solutions. Elles appellent dans le contexte actuel de refondation de notre modèle de société à agir avec plus d’ambition, dans une bonne coordination multi-acteurs à tous les échelons territoriaux.
Nous sommes convaincus que nous ne pourrons construire une société résiliente qu’en combattant les inégalités. La lutte contre la précarité énergétique et sanitaire doit être une question prioritaire et transversale au service de la sécurité des territoires et de la transition écologique et solidaire. Nous procédons collectivement en appelant à plus de moyens financiers certes mais avec une réelle cohérence d’action et d’accompagnement. L’emploi profitera à plein régime d’une telle approche et constituera un indicateur privilégié en parallèle du nombre de familles accompagnées. L’équation ne peut être que positive puisque quand les conditions de vie des personnes précaires s’améliorent, la santé, l’environnement et l’économie en bénéficient. L’exclusion énergétique et sanitaire, comme le non-respect des règles écologiques, n’ont plus leur place sur nos territoires. Chacun.e devrait pouvoir vivre en confort et en sécurité dans son logement, et aussi en responsabilité écologique.
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